Vous vous apprêtez à accueillir un nouvel animal au sein du foyer ? La cohabitation avec les anciens résidents peut parfois s’avérer difficile, notamment lorsqu’il s’agit d’espèces différentes. Les besoins et les envies de chaque espèce peuvent ne pas coïncider. Il est donc important de bien connaître les besoins et le mode de vie de chaque espèce pour gérer au mieux leur cohabitation et éviter les conflits, notamment dans les relations prédateurs/proies.

Faire cohabiter deux animaux de la même espèce

Les rencontres entre animaux de la même espèce ne sont pas nécessairement de tout repos. Dans le cas où vous accueillez un deuxième chat, l’arrivée d’un nouveau congénère bousculera fondamentalement le quotidien du premier félin. Distribuez leur nourriture dans des pièces différentes puis entre-ouvrez les portes pour qu’ils puissent s’observer est un premier pas. Laissez-les sentir les odeurs respectives qu’ils ont pu laisser sur leur passage.

En cas de signe d’agressivité n’insistez pas et isolez les deux animaux. S’il y a une bagarre, n’intervenez pas au risque de vous blesser, lancez un coussin près d’eux ou tapez des mains pour les distraire. Pour le cas des chiens, l’arrivée d’un nouveau compagnon chien est en général plus facilement acceptée. Réputés plus sociables grâce à leur instinct de meute, ils vont avoir tendance à intégrer progressivement le nouvel arrivant sous leur toit.

Restez toutefois vigilant quant à leurs réactions en les tenant bien en laisse lors des premières rencontres avant de voir comment évolue leur relation. Indépendamment du cas, on ne peut pas vraiment savoir si la cohabitation entre tel ou tel animal fonctionnera sans avoir essayé au préalable, puisque cela dépendra du caractère et du tempérament de chacun.

faire cohabiter un chien et un chat

Concernant la cohabitation chien-chat, les choses sont à entamer tout aussi délicatement. Si vous possédez un chat, la solution la plus simple est qu’ils apprennent à vivre ensemble le plus tôt possible. Si l’adoption de l’un ou de l’autre est plus tardive, veillez à conserver un espace pour chacun. Votre chien doit avoir son espace personnel avec sa gamelle, son eau, son panier, ses jeux. Mais il ne doit pas empiéter sur la zone de confort de votre chat. Lors des premières rencontres, soyez vigilants, tenez votre chien en laisse et faites en sorte que votre chat puisse se mettre à l’abri si besoin. Si c’est encore un chaton, gardez-le dans sa cage de transport avant de l’en sortir. Essayez d’augmenter progressivement leur temps passé ensemble, tout en surveillant leurs interactions. Observez-les de loin, analysez les réactions de chaque animal. Si besoin, intervenez en cas d’agression.

Enfin, veillez à les nourrir séparément afin qu’il n’y ait pas de compétition pour la nourriture. Placer la litière de votre chat dans un lieu auquel votre chien n’a pas accès évitera aussi qu’il n’y fasse des bêtises. Dans le cas où les animaux sont calmes, n’hésitez pas à les récompenser par des caresses ou des friandises pour renforcer ce comportement. Il faut garder en tête que le chat est un animal solitaire. Il est donc probable qu’il ne fasse que tolérer ou ignorer votre chien. C’est avec le temps que leur complicité pourra – ou pas – se renforcer.

Faire Cohabiter un chien ou un chat avec un NAC

Par ailleurs, une espèce NAC comme un furet, un rat, un lapin ou un reptile, pourra être considérée comme une proie par votre chien ou chat. Une vigilance accrue est donc de mise. Ainsi, surveillez-les lorsqu’ils sont dans la même pièce, et mettez en place des séparations lorsque vous êtes absents, en ne donnant par exemple pas accès à la pièce où se trouve votre NAC à votre autre animal. Ne les mettez en contact qu’en votre présence. Jugez de l’évolution de la relation entre eux, avant d’envisager ou non de les laisser ensemble.

Lors des premières rencontres, il faudra y aller très progressivement. Initiez la rencontre en gardant le NAC en cage et en tenant le chat au début, puis en lâchant le chat. En commençant avec des séances de quelques minutes puis en allongeant la durée, ils pourront faire connaissance au fur et à mesure. Pour le reste, cela va beaucoup dépendre de la réaction de votre chat ou chien, leur seuil de tolérance étant personnel.

La cohabitation entre un chat et un lapin se passe en général mieux qu’entre un chat et un rongeur ou un oiseau. Cependant il est conseillé de toujours surveiller les animaux, car un accident peut très vite arriver. De plus, veillez à éviter les situations trop stressantes pour votre lapin car cette espèce est sujette aux crises cardiaques. Dans tous les cas, cette cohabitation peut être longue à instaurer, la patience est donc de mise.

Conclusion…

En bref, faire cohabiter un nouvel animal est riche en émotions pour toute la famille. Les produits antistress comme les sprays aux phéromones pour les chats peuvent être un moyen d’apaiser votre chat et d’améliorer l’entente. Indépendamment de l’espèce, ne forcez surtout pas la relation, surtout si l’un des animaux se montre agressif ou craintif. Commencez toujours par une rencontre olfactive avant une rencontre physique pour introduire progressivement le nouvel arrivant. Privilégiez également les lieux avec des échappatoires lors des présentations pour rassurer l’animal et le laisser se réfugier, en hauteur ou dans une autre pièce si besoin. Finalement, veillez à traiter vos animaux de la même manière pour éviter le sentiment de rejet, d’abandon ou de frustration qui ne fera qu’assombrir le climat d’entente.

Diane Moalic – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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La longévité médiane des chiens a été évaluée à 10,8 ans, mais certains chiens peuvent vivre jusqu’à 24 ans ! Les premières modifications physiques et comportementales du chien qui vieillit ne passent souvent pas inaperçues pour son propriétaire. Poil terne ou grisonnant, changement de comportement ou baisse de la vitalité peuvent survenir chez les chiens seniors dès 7 ans. Lorsque votre chien vieillit, il devient plus sensible à certaines affections. Suivre l’état de santé de votre compagnon régulièrement chez le vétérinaire permettra de déceler au plus vite d’éventuels problèmes de santé ou maladies et ainsi d’augmenter non seulement son espérance de vie, mais également sa qualité de vie. 

L’état de santé se détériore : des maladies apparaissent

Différentes maladies du chien âgé peuvent se développer. Les chiens de moins de 10 kilos vivent plus longtemps et meurent surtout de causes cardiovasculaires et respiratoires, tandis que ceux de plus de 45 kg décèdent plus jeunes. Une durée de vie plus longue est par ailleurs souvent associée aux chiens issus de croisement, aux chiennes femelles, et aux chiens stérilisés.

D’une part, les tumeurs sont la première cause de décès chez les chiens âgés. En effet, elles se développent plus fréquemment avec l’âge. Surveillez l’apparition d’éventuelles masses, et consultez dès que possible le cas échéant. Une masse peut facilement être ponctionnée par votre vétérinaire pour réaliser une analyse cytologique.

Verrues ou excroissances de la peau

Les chiens âgés, affaiblis immunitairement, sont aussi plus susceptibles de présenter des verrues ou des excroissances sur la peau. En fonction de leur origine, nature ou localisation, il peut être envisageable de les faire retirer par un vétérinaire. Ce sont des petites tumeurs d’origine graisseuse généralement bénignes et fréquentes chez le chien âgé, mais cependant susceptibles d’évoluer en tumeur maligne. De plus, elles peuvent parfois être transmissibles d’un chien à un autre ou encore le gêner lors de sa prise alimentaire, si elles se situent près de la bouche.

Si vous remarquez une excroissance, il est important de surveiller son évolution dans le temps. Cette dernière peut régresser spontanément ou changer de taille, de couleur, de texture.

Troubles endocriniens

Le vieillissement du chien peut aussi être la cause de troubles endocriniens. Alopécie, léthargie, augmentation de la prise de boisson et du besoin d’uriner, ou encore prise de poids sont caractéristiques de la maladie de Cushing. Le diabète, également caractérisé par ces deux derniers symptômes est à surveiller.

Fréquente et souvent très douloureuse, l’arthrose peut être soulagée par un traitement anti-inflammatoire. Cependant, une bonne gestion du poids et de l’activité reste la clé pour maintenir un bon confort articulaire.

Enfin, l’insuffisance cardiaque peut se manifester par des difficultés respiratoires, tandis qu’une augmentation de la prise de boisson évoque plutôt une insuffisance rénale. Ces deux maladies nécessitent un traitement quotidien à administrer à votre chien.

Une vie saine dès son plus jeune âge

Garantir une bonne hygiène de vie à votre chien, et ce, dès son plus jeune âge, permettra d’assurer son bien-être, de prévenir certaines affections et d’augmenter son espérance de vie. Cela passe par des gestes quotidiens.

D’abord, adaptez son alimentation à ses éventuelles intolérances sur les conseils de votre vétérinaire. L’activité physique régulière est aussi nécessaire au bien-être et à l’hygiène de votre chien. Des balades quotidiennes d’une durée raisonnable – au minimum 1 heure de marche par jour – et plus longues certains jours de la semaine permettent en effet de maintenir cet état de forme.

Entretien et toilettage

Ensuite, veillez à l’entretien et au toilettage de votre chien. En ce qui concerne leur pelage, les chiens à poils longs demanderont un brossage hebdomadaire (voire plus fréquent), contrairement à ceux à poils courts qui ne nécessitent quasiment aucun entretien. Certaines races à pousse de poils continue nécessitent une tonte 2 fois par an. En revanche pour celles à sous-poil, elle est fortement déconseillée. Les bains ne sont à donner que tous les 2 ou 3 mois, avec un shampoing adapté.

L’accumulation de tartre, fréquente, peut aboutir à de graves problèmes de santé. Par le brossage de dents et un détartrage vous réduisez fortement ces risques. Les friandises à mâcher permettront aussi de limiter l’apparition de tartre. Par ailleurs, nettoyez les yeux avec un sérum spécifique notamment si les sécrétions lacrymales sont importantes et créent des croûtes. Pour les oreilles tombantes particulièrement, utilisez une compresse avec un sérum nettoyant pour faire ressortir les impuretés.

Enfin, coupez-lui les griffes régulièrement avec un coupe-griffe, surtout pour les chiens qui marchent moins, et vérifiez après chaque promenade l’absence de cailloux ou de débris entre les doigts.

Penser à son confort et l’aider en cas de difficulté

Afin d’accompagner votre chien dans cette nouvelle période de sa vie, aménagez-lui un endroit confortable et calme où il pourra se reposer sereinement. Pensez à des coussins ou des couvertures épaisses pour qu’il soit plus à l’aise et pour soulager son arthrose par exemple. Pour faciliter l’accès à ses gamelles, évitez de lui faire emprunter les escaliers et surélevez-les. Soyez bienveillant et patient avec lui, notamment en balade. Au fil du temps, il sera sans doute nécessaire d’en réduire la fréquence et la durée, particulièrement s’il ne les apprécie plus autant qu’avant. Montrez-lui que vous êtes là pour lui et continuez à le stimuler avec des petits jeux dans la mesure de ses capacités.

Par ailleurs, avec l’âge, la vue et l’ouïe de votre chien se voient diminuées ce qui peut rendre ses réactions imprévisibles. Veillez donc à être délicat dans vos gestes et caresses pour ne pas le surprendre.

En bref, le vieillissement chez le chien est une étape inévitable dans la vie de votre compagnon. Au-delà de l’aider dans ce processus, d’entretenir sa santé et son bien-être, il faudra se faire à l’idée que votre chien n’est plus le jeune et fringuant compagnon d’avant. Certaines activités ne seront peut-être plus faisables ensemble et des traitements seront probablement à mettre en place. Il sera aussi important d’être prêt à assumer les frais vétérinaires nécessaires pour lui accorder la vie de senior qu’il mérite. Mais plus vous prendrez soin de lui, plus longtemps il restera à vos côtés !

Diane Moalic – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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Curieux, gourmand et aventureux, le lieu de vie de votre chat est un véritable terrain miné. En effet, plusieurs éléments de nos maisons sont inoffensifs pour nous mais présentent de vrais risques pour nos animaux.

LES INTOXICATIONS

Certains aliments de notre alimentation sont effectivement interdits aux chats car leur système digestif est incapable de les digérer comme :

• Banane
• Raisins secs
• Chocolat
• Ail
• Oignons
• Poireaux
• Ciboulette
• Noix
• Avocat
• Pommes de terre
• Choux
• Tomates
• Aubergines ou légumineuses

Ingérées en quantité, ces substances sont toxiques et l’animal ne vomira pas toujours de lui-même le poison. Il pourrait développer une insuffisance rénale aiguë, une anémie sévère, ou des troubles nerveux en fonction de l’aliment ingéré. Celle-ci pouvant aller jusqu’à la mort, assurez-vous donc que votre chat n’ingère pas de banane ou raisins secs, de chocolat, d’ail, oignons, poireaux, ciboulette, de noix, d’avocat, de pommes de terre, choux, tomates, aubergines ou des légumineuses.

D’autres aliments, même s’ils ne sont pas toxiques en soi, sont tout de même à éviter :

• Os cuits friables, peuvent blesser le tube digestif de votre animal.
• Le lait, difficile à digérer, peut provoquer des troubles digestifs.

Les plantes constituent justement le 2ème groupe de toxiques les plus fréquents chez le chat. Les trois plantes les plus fréquemment incriminées sont :

• Les lys
• Les dracaenas
• Les ficus d’appartement

On retrouve aussi muguet, if, houx, gui, hortensia, buis, colchique, dieffenbachia… L’ingestion ou le contact avec des plantes toxiques peut entraîner une hyper salivation, des troubles digestifs avec vomissements, des troubles cardiaques, des symptômes neurologiques de type tremblements, convulsions, voire le coma. Pour prévenir ces pathologies, il est nécessaire de s’assurer que ces plantes ne soient pas accessibles à votre animal. Le mieux reste toutefois de ne pas posséder de plantes toxiques pour le chat. D’autres solutions sont envisageables comme mettre à disposition de l’herbe à chat ou enrichir son environnement avec un arbre à chat ou des jouets afin de détourner son attention de ces poisons.

Les intoxications aux produits d’entretien, insecticides et médicaments de la médecine humaine sont malheureusement aussi courantes. Gardez-les dans des meubles bien fermés et où le chat n’a pas accès.

En cas d’ingestion d’un aliment cité ou d’observation de symptômes d’intoxication, contactez immédiatement votre vétérinaire ou appelez un centre antipoison animal (CNITV, CAPAE-Ouest). Si l’origine de l’intoxication est inconnue, notez le plus précisément le début des symptômes et leur évolution.

LES CHATS PARACHUTISTES

Un des grands risques des chats vivant en appartement est la fenêtre. Nos animaux ne retombent pas toujours sur leurs pattes, et ce n’est pas sans dégât. La gravité des lésions dépend non seulement du nombre d’étages, mais aussi de la surface sur laquelle l’animal atterrit. Même si votre chat a l’air de ne pas s’être blessé, diverses lésions sont fréquemment associées à la chute. Parmi elles, fractures, hémorragies, rupture de la vessie ou d’autres organes internes, passage d’anses intestinales par le diaphragme… Elles ne sont pas toujours visibles juste après l’incident, mais la vie du chat peut être en jeu. Si votre chat chute de la fenêtre de votre appartement, la prise en charge par un vétérinaire doit être la plus rapide possible. Évitez de trop le manipuler, d’une part pour ne pas aggraver les lésions, et d’autre part pour ne pas vous faire mordre ou griffer à cause de la douleur. Pour éviter un tel accident, sécurisez vos fenêtres et balcons à l’aide de filets, de plexiglas, ou de barrières. Restez également vigilant lorsque vous aérez votre intérieur.

LES ACCIDENTS DE LA VOIE PUBLIQUE (AVP)

Les voitures présentent aussi de nombreux dangers pour le chat. En étant attiré par la chaleur du moteur, l’animal ne parvient pas nécessairement à évaluer le risque lié au passage de voitures. Le renversement de l’animal par une voiture peut être évité en limitant l’accès aux routes, par exemple en installant du grillage autour de votre jardin, voire en l’empêchant de sortir en cas de résidence en zone urbaine (il faut alors s’assurer que le chat supportera la captivité et opter pour une race adaptée au moment de l’adoption). Aussi, pour éviter un voyage involontaire en présence d’un chat contre le moteur, signalez votre départ en tapant le capot par exemple ou bien vérifiez directement à l’intérieur.

S’ABSENTER EN LIMITANT LES RISQUES

En votre absence, vous pouvez limiter les risques en laissant des jouets à votre chat. Evitez de le laisser toutefois des ficelles ou de petits objets qui présentent un risque d’étranglement ou d’occlusion intestinale. Les chats sont aussi attirés par les fils électriques. Essayez de les dissimuler du mieux possible et veillez à débrancher vos appareils si besoin. Vérifiez également que votre animal ne soit pas dans votre lave-linge ou sèche-linge avant de les mettre en route. Chaud et douillet, il peut grandement apprécier cet endroit. Les chats peuvent par ailleurs être attirés par la cuvette des toilettes et s’y noyer en sautant dedans. Vous pouvez prévenir facilement ce danger en fermant le couvercle. En cuisine, attention aux casseroles sur le feu et aux couteaux tranchants qui pourraient blesser votre chat s’il a accès au plan de travail. Enfin, la cohabitation entre les chats et les enfants, surtout s’ils sont encore en bas âge, peut être source d’accidents. Soyez présent et vigilant lors de leurs interactions et familiarisez votre chat dès son plus jeune âge aux enfants de la maison.

En bref, un accident domestique est vite arrivé. Les chats restant des animaux imprévisibles, prévoyance et vigilance sont de mise ! Pour son bien-être et le vôtre, anticipez son comportement et protégez-le des éventuels dangers de son habitat.

Diane Moalic – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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L’été est là, l’envie de partir en vacances aussi. Seulement, voyager avec son chien ou son chat ne s’improvise pas et il est important de s’y préparer. Les règles sont différentes selon votre destination et votre moyen de transport. De plus, un voyage implique de changer votre animal d’environnement ce qui peut le déstabiliser.

Les vaccins par destination

Dans l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède) mais aussi en Grande Bretagne, Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Suisse, et dans l’État de la Cité du Vatican, votre animal doit :

• Être identifié par puce électronique ou par un tatouage fait après le 3 juillet 2011 et encore lisible.
• Posséder un passeport européen d’identification fait par un vétérinaire et dont le montant varie d’une dizaine à une vingtaine d’euros.
• Être vacciné contre la rage. Ce vaccin est réalisable dès 3 mois, effectif au bout de 3 semaines et à renouveler annuellement.

Ces 3 conditions sont comprises parmi les règles pour un voyage sur un autre continent. Cependant, lors de votre retour en France, certaines destinations hors Union européenne nécessitent un titrage sérologique antirabique. Pour un voyage en Finlande, en Irlande, à Malte, ou en Grande Bretagne, votre chien doit en plus être vermifugé contre les vers échinocoques (parasite intestinal). Le traitement doit être effectué au plus tôt 120 heures et au plus tard 24 heures avant l’arrivée à votre destination.

Comment faire vacciner son animal ?

Nous vous conseillons de le réaliser chez votre vétérinaire avant votre départ pour faciliter le retour. Entreprenez les démarches à l’avance afin de partir en voyage sereinement avec un animal identifié, valablement vacciné contre la rage et présentant un résultat favorable au titrage.

Renseignez-vous auprès de l’ambassade, du consulat, sur le site internet du pays de destination ou auprès de votre DDPP (Direction départementale de la protection des populations) pour savoir si d’autres traitements, vaccins ou formalités sont imposés et connaître les éventuelles conditions de retour en France. Informez-vous également à l’avance des conditions de transport des animaux pratiquées par la compagnie aérienne ou ferroviaire avec laquelle vous envisagez de voyager. L’obtention de certains papiers pouvant prendre jusqu’à 6 mois, l’anticipation est de mise. Pensez à débuter vos démarches 9 mois voire 1 an au préalable.

Quel mode de transport choisir pour son voyage ?

Peu importe le moyen de transport, il vaut mieux habituer petit à petit votre animal de compagnie. Vous pouvez commencer par des trajets courts, en tram, métro, train ou voiture puis, allonger le trajet petit à petit. Pour votre chat, habituez-le aussi à sa caisse de transport, son sac de voyage ou encore aux transports de votre ville (métro, tram, train par exemple). Plus le chat sera habitué à cet environnement, mieux le voyage se déroulera. En effet, voyager avec son chat n’est pas chose facile. Il faut prendre en compte de nombreux paramètres, tant pour le trajet en lui-même qu’une fois sur place, afin de rendre cette expérience la moins traumatisante possible.

• En voiture

Pour que son voyage soit confortable, placez une alèse au fond de sa caisse ou de son sac, afin que l’urine soit absorbée si besoin. Prévoyez également une petite couverture ou serviette pour son confort et emportez ses jouets préférés. Pour le rassurer, vous pouvez aussi lui laisser l’un de vos vêtements. Soignez l’aménagement de son cadre de voyage pour lui assurer un confort optimal. Si votre voyage est long, prévoyez bien sûr de l’eau et de la nourriture, que vous pourrez lui donner lors des pauses.

• En train

Sachez que depuis juin, la SNCF a mis en place un tarif fixe de 7€ pour tous les animaux sans distinction de la taille. Attention en revanche, chaque train doit être payé. Si vous avez deux changements, vous empruntez 3 trains au total : vous devrez payer 3 billets pour votre animal soit 21€… Si votre chien souffre du mal des transports, des médicaments existent pour y remédier. Des dispositifs comme les sprays aux phéromones peuvent par ailleurs détendre un chat stressé. Selon votre cas, consultez votre vétérinaire pour trouver les solutions les plus adaptées à vos animaux et faciliter leur voyage.

• En avion

Si vous optez pour un voyage en avion, privilégiez un vol direct et une cage confortable pour son bien-être. Votre animal doit être âgé de plus de 10 semaines pour un tel voyage. La plupart des compagnies aériennes laissent voyager chats et chiens de moins de 6 kg dans leur cage en cabine. En revanche, les animaux plus gros voyagent en soute. Les cages doivent être homologuées avion pour être acceptées. Votre compagnie aérienne saura vous fournir les procédures à suivre pour l’embarquement. Pensez aussi à demander si un certificat de bonne santé délivré par un vétérinaire est nécessaire pour le voyage. Concernant le coût du transport, il s’élève en moyenne à 200€ pour un voyage outre-Atlantique.

En bref

Si vous prévoyez de quitter le territoire pour un pays étranger, renseignez-vous sur les vaccinations obligatoires quelque temps avant le départ (la rage par exemple). Prenez le temps de discuter avec votre vétérinaire des différentes options qui s’offrent à vous et préparez le voyage de votre animal avec soin. Si vous envisagez de vous rendre dans un pays situé en dehors de l’Union européenne, veillez à contacter l’ambassade de France du pays en question pour vous assurer des modalités. Ainsi, vous saurez à quelles exigences sanitaires répondre comme les vaccinations, les tests, les titrages sérologiques ou encore les formulaires vétérinaires. Enfin, préparez au mieux votre animal au voyage en l’habituant le plus tôt possible au transport et rendre l’expérience plaisante ou tout du moins la moins désagréable possible.

Sachez aussi qu’avec votre assurance, votre animal est couvert comme en France dans toute l’Union Européenne.

Rédigé par Diane Moalic, intervenante pour ProVéto Junior Conseil

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Les risques de santé de votre chat diffèrent selon la saison. En effet, chaque période apporte son lot d’aléas. Il est important d’en avoir conscience pour anticiper les risques. Voici donc quelques conseils pour que votre animal s’adapte au mieux à chaque saison.

ETE

En été, le coup de chaleur représente un véritable danger. Une température ambiante trop élevée, une atmosphère chaude et humide ou encore un travail musculaire trop important en sont souvent la cause. Pensez donc à mouiller et donner à boire régulièrement à votre animal et à le garder dans un endroit frais, surtout en période de canicule. En outre, les épillets font leur grand retour. Ces graminées que l’on retrouve dans les herbes hautes sont à l’origine d’affections parfois graves. En effet, ces épillets peuvent se loger dans les zones étroites du corps de votre animal, comme l’espace entre les doigts, sous les coussinets, le nez, les oreilles et les yeux. Ils entraînent alors des désordres respiratoires, oculaires et cutanés. Il est donc nécessaire de les faire retirer rapidement. Enfin, en prévention, évitez de laisser sortir votre chat lors des périodes très chaudes ou lorsque le soleil est intense.

AUTOMNE

L’automne est associé à une température plus faible et une humidité plus élevée que les mois précédents.  Cela impacte naturellement votre chat : il mue. Les nœuds formés dans le pelage des chats à poils longs tirent sur la peau et peuvent être à l’origine d’une gêne ou d’une douleur. De plus, les poils ingérés lors de la toilette peuvent s’agglomérer en boules dans l’estomac et former des trichobézoards. Ils sont généralement éliminés par vomissement mais ils peuvent parfois causer occlusions intestinales, constipation, diarrhée ou anorexie si leur taille devient trop importante. En complément de la toilette normalement faite par votre animal s’il est en bonne santé, accompagnez-le avec un brossage régulier. Il permet d’éliminer les poils morts et les saletés accumulées tout en limitant la formation de bourres et de nœuds. Pour favoriser le transit intestinal de votre chat, vous pouvez par ailleurs laisser de l’herbe à chat à sa disposition. Notez que les chats qui vivent en intérieur ont particulièrement tendance à perdre leurs poils en raison de la température constante de l’habitation. Dans ce cas, brossez-le une fois par semaine en temps normal et tous les jours en période de mue. D’autre part, une alimentation riche en oméga 3 et 6 va améliorer la santé du nouveau poil et de la peau de votre compagnon. Des compléments alimentaires peuvent également être employés sur conseil de votre vétérinaire.

Enfin, la baisse de température peut également réveiller les douleurs articulaires chez les animaux souffrant d’arthrose. Ainsi, si vous avez d’ores et déjà constaté que les basses températures avaient tendance à provoquer des crises chez votre chat arthrosique, pensez à le ménager pendant cette période. Surveillez la température intérieure, ne soumettez pas ses articulations à des efforts trop intenses et envisagez potentiellement une cure de chondroprotecteurs sur les conseils de votre vétérinaire.

 HIVER

L’hiver, les températures sont au plus bas, ce n’est pas sans danger pour votre chat. Pour se protéger des intempéries et du froid, il doit avoir accès à un abri, notamment s’il s’agit d’un chat qui sort en extérieur. Des couvertures ou des plaids l’aident à se réchauffer. Faites aussi attention à votre voiture : la chaleur du moteur attire les chats, ils ont tendance à s’y réfugier. Vérifiez bien qu’il ne se cache sous votre voiture avant de partir au travail… En marchant sur la neige ou la glace, les coussinets de votre chat peuvent être sensibilisés et s’abîmer. Ne pas soigner une plaie aux coussinets l’expose à une infection douloureuse et à des boiteries. La neige et la glace sont particulièrement agressives pour les coussinets en contact direct avec le sol et peuvent causer brûlures ou gerçures. Soyez vigilants quant aux morceaux de glace coincés entre les doigts et les poils des coussinets. Veillez à les retirer en rinçant les pattes à l’eau tiède et en les essuyant avec une serviette. Vous pouvez protéger les coussinets de votre chat des agressions avec un baume hydratant adapté à appliquer avant et après les sorties. Faites enfin une place près d’un radiateur ou d’une cheminée pour qu’il puisse s’y réchauffer confortablement après ses sorties.

Soyez également vigilant aux produits antigel, très toxiques pour vos animaux. C’est l’éthylène glycol, également présent dans le nettoyant pour vitre ou l’assouplissant à textile, qui est à l’origine de l’intoxication. Après ingestion, l’action irritante sur la muqueuse de l’estomac provoque des vomissements pouvant aller jusqu’aux crises de convulsion.

PRINTEMPS

Le printemps comprend le plus de risques de santé pour le chat : c’est la saison de la reproduction. La transmission de maladies et d’agents pathogènes explose chez les félins. Une augmentation de la prévalence des maladies comme le FIV (sida du chat), le coryza (grippe féline), le typhus ou encore la maladie de Lyme est observée à cette période. Globalement, les symptômes généraux observés sont : un air abattu, une passivité et une baisse de l’alimentation. Si votre chat manifeste l’un de ces symptômes, contactez votre vétérinaire pour obtenir un diagnostic et avoir un traitement adapté. On observe également un pic d’allergies dues aux parasites externes (tiques, puces…).

L’idéal est donc de le traiter avec des antiparasitaires à l’arrivée de la belle saison, et d’autant plus si votre chat vit en extérieur. Votre animal mue naturellement une deuxième fois au printemps, veillez à entretenir son poil. Le printemps marque également le retour des chenilles processionnaires qui peuvent créer des envenimations sévères. Rougeurs, salivation, prurit, léchages localisés frénétiques, frottements du museau, œdèmes et même vomissements… sont autant de signes faisant penser à un contact avec ces insectes. En cas de suspicion d’envenimation de votre chat par des chenilles processionnaires, consultez un vétérinaire en urgence. En cas d’exposition aux chenilles processionnaires, rincez abondamment les lésions à l’eau en portant des gants, avant d’amener votre animal chez un vétérinaire. Pour prévenir cette situation d’urgence, repérez les nids caractéristiques de ces chenilles et évitez les zones à risques, notamment aux alentours des pins.

Finalement, en tant que propriétaire, apprenez à connaître votre chat. Soyez sensible à ses habitudes et son mode de vie et vous serez à même de repérer les petits changements dans son comportement qui pourraient suggérer un mal-être ou une douleur. Au fil des saisons, adaptez-vous à votre compagnon, aménagez son environnement pour qu’il s’y sente le mieux possible et gardez toujours en tête les dangers de la saison ! Cela vous permettra de prévenir toute situation d’urgence et de lui garantir bien-être et santé.

Diane MOALIC – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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Les chiens communiquent par le biais de différents moyens : aboiements, gémissements, grognements, hurlements mais aussi grâce au langage corporel. Comprendre ce langage corporel permet de mieux comprendre son chien que ce soit au niveau de ses émotions ou de son bien-être. Selon l’émotion que ressent le chien, il n’agira pas de la même façon. Et c’est au propriétaire qu’il revient d’agir en fonction de ces signaux.

Le plus souvent, le chien est dans une attitude positive

Dans ce cas, le chien va chercher le contact de l’Homme ou de ses congénères, solliciter des caresses à moins qu’il veuille être tranquille, ce qui est également possible. Il peut aussi remuer la queue et avoir tendance à lécher et flairer. C’est un comportement affectueux que ce soit sur un autre chien ou un humain.

Les chiens peuvent être stressés tout comme l’Homme

En cas de situations stressantes, de nombreux signaux peuvent être détectés sur le chien. Les signes les plus voyants sont un regard fuyant, des halètements, des bâillements et des léchages de truffes. D’autres signaux permettent de montrer aux propriétaires que le chien est en situation de stress tels qu’une salivation et une sudation excessive, des tremblements et le fait qu’il fasse ses besoins. Il est alors possible d’identifier ces situations grâce aux signaux envoyés par le chien pour éliminer l’élément déclencheur ou parvenir à habituer le chien à ce qui le perturbe.

Certains signaux sont caractéristiques de la peur

Un chien, qui a peur, a la queue portée basse, souvent rentrée entre les pattes arrière et a une attitude de fuite. Il va chercher à se cacher ou à fuir. Fixer un chien dans les yeux et se pencher vers lui est synonyme d’agression, il peut donc avoir peur ou passer à l’agression. Lorsque l’on regarde un chien dans les yeux, il vaut mieux lui parler en même temps et éviter d’avoir le regard fixe, surtout s’il s’agit d’un chien que l’on ne connaît pas.

Des signaux permettent de montrer lorsqu’un chien est agressif

Un chien qui est dans une situation stressante ou qui a peur pourra se tourner vers l’agression. Les premiers signaux sont un regard fixe et une posture raide. Il est nécessaire de faire attention lorsqu’il y a retroussement de la lèvre supérieure et grognements, signes pouvant précéder l’agression. Il ne faut pas coincer un chien contre un mur ou n’importe quelle surface car il se sentirait acculé et pourrait passer à l’agression.

Le chien réagit aussi aux signaux émis par l’Homme

Les chiens savent reconnaître les émotions de l’Homme (joie, colère, tristesse) que ce soit par l’expression faciale ou le ton de la voix et réagissent en conséquence. Il faut aussi savoir qu’un chien sera davantage rassuré face à une voix aiguë qu’à une voix grave.

Ainsi, le chien est un animal social qui communique par différents moyens dont le langage corporel. Comprendre ce langage corporel est donc essentiel pour adapter son propre comportement et donc établir une meilleure relation avec lui.

Valentine BOURGUIGNON – École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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Votre vétérinaire vient de vous annoncer après une consultation que votre chat souffrait d’hyperthyroïdie et vous souhaitez être éclairé à ce sujet ? Nous allons répondre à toutes vos questions !

Qu’est ce que la thyroïde ?

Il s’agit d’une glande, c’est à dire d’un organe produisant des hormones, qui se trouve dans la région du cou. Elle produit les hormones thyroïdiennes, la triiodothyronine, appelée aussi T3, ainsi que la thyroxine appelée T4.

Une hyperthyroïdie est donc une pathologie causant une trop grande production de ces hormones à cause d’une augmentation de taille de la thyroïde, ce qui est à l’origine des symptômes que présente le chat. Dans de très rares cas il peut également s’agir d’une tumeur de cette glande qui est à l’origine de ce mécanisme et des signes cliniques qui en découlent.

Votre chat est-il le seul à être touché ?

Il s’agit d’une maladie classique du chat âgé, en effet 10% des chats considérés comme âgés sont touchés. En général, la moyenne d’âge lors de la détection de cette maladie est de 13 ans, et 95% des chats malades ont plus de 8 ans.

Comment l’hyperthyroïdie s’exprime-t-elle chez votre chat ?

Beaucoup de chats sont amaigris, peuvent devenir hyperactifs voire agressifs et vont présenter un cou déformé par une masse nommée goitre, qui est tout simplement la glande thyroïde anormalement grande. Dans certains cas, votre chat peut également manifester cette maladie en demandant beaucoup plus à manger, en perdant ses poils car il se toilette trop, ou encore en augmentant sa prise de boisson quotidienne. Attention tout de même aux diagnostics trop précoces, ces signes cliniques peuvent être reliés à beaucoup d’autres maladies chez le chat ! Consultez votre vétérinaire dans les plus brefs délais si un changement de ce type apparaît chez votre chat.

Que va faire votre vétérinaire pour diagnostiquer cette maladie ?

Après un examen clinique général, si votre vétérinaire suspecte cette maladie, dans la plupart des cas il va vous proposer de réaliser une prise de sang.

Le diagnostic de certitude pour localiser la lésion de manière exacte repose sur la réalisation d’une scintigraphie. Cet examen d’imagerie médicale consiste à administrer au chat des molécules radioactives captées par la thyroïde ce qui permet au vétérinaire spécialisé de la visualiser.

Une fois la maladie diagnostiquée, quelle est la conduite à tenir ?

Souvent cette maladie peut être liée à d’autres maladies sous jacentes, c’est la raison pour laquelle votre vétérinaire sera amené à faire d’autres examens pour investiguer cette possibilité. Il peut par exemple rechercher la présence d’un problème aux reins ou d’un problème cardiaque.

Il faudra par la suite traiter l’hyperthyroïdie. Pour se faire il existe des médicaments dits « anti-thyroïdiens » que l’on peut se procurer aisément et qui ont un effet réversible. Votre chat devra cependant être suivi régulièrement et à vie chez votre vétérinaire pour adapter la dose.

Il est également possible que votre vétérinaire préconise un changement de l’alimentation de votre chat pour une alimentation pauvre en iode. Il faut pour cela que votre chat ne mange rien d’autre à côté : il est important de faire attention si vous avez un chat qui a l’habitude de sortir et il faudra arrêter de lui donner des restes de tables ou toute autre alimentation que ces croquettes particulières. Ne prenez tout de même pas la décision de changer l’alimentation de votre chat par vous même, car il s’agit d’une alimentation de gamme vétérinaire qui nécessite un suivi et des contrôles réguliers. Dans certains cas, comme par exemple dans le cas de l’hyperthyroïdie, l’alimentation peut être considérée comme un médicament !

Il existe également une technique chirurgicale, qui est une technique curative, la thyroïdectomie. Il s’agit du retrait de la glande thyroïde, mais comme pour toute opération chirurgicale cette technique présente des risques anesthésiques, ainsi que des risques d’hypothyroïdie par la suite, c’est à dire l’effet inverse de ce que votre chat avait jusqu’alors. Cette chirurgie n’est conseillée que lorsque la maladie de votre chat répond à des critères bien particuliers, établis par votre vétérinaire. Cette technique est néanmoins de moins en moins pratiquée.

Enfin, la seconde technique curative est la technique de radiothérapie qui consiste en l’injection d’iode radioactif. Cette technique présente 95% de réussite dans les 3 mois mais là encore il faut que votre chat réponde à certains critères, il s’agit également d’une technique coûteuse et qui n’est pratiquée que par certains rares centres hospitaliers en France. Elle nécessite l’hospitalisation de votre chat environ 2 semaines, pendant lesquelles vous ne pourrez à priori pas le voir, il faut donc vous y préparer.

En conclusion, si votre chat est dit hyperthyroïdien, il existe des solutions de traitement radicales ou réversibles. Le choix de la solution à adopter est différente dans chaque cas, il sera donc nécessaire de suivre les conseils avisés de votre vétérinaire.

Anna SLUSAREK – École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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Côtoyer un chien est un grand bonheur, mais ceci peut représenter un risque sanitaire qui ne doit pas être négligé. En effet, certains agents pathogènes peuvent être transmis du chien à l’homme, les maladies ainsi générées sont qualifiées de zoonotiques. La prévention de ces infections parfois gravissimes est une préoccupation légitime pour que la cohabitation avec le chien reste agréable et sans danger. Ainsi, il est important de savoir quelles sont les maladies qui peuvent être transmises du chien à l’homme et comment les éviter.

Qu’est-ce qu’une zoonose ?

Les zoonoses sont définies d’après l’OMS comme des maladies infectieuses qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l’Homme, ou inversement. Il s’agit d’un véritable enjeu de société, puisque d’après l’Organisation Mondiale de la Santé Animale, 60% des maladies infectieuses sont des zoonoses. Certaines d’entre elles sont bénignes, tandis que d’autres comme la rage sont beaucoup plus graves. Les maladies zoonotiques canines les plus connues sont la leptospirose, la rage et la toxocarose.

Les agents pathogènes responsables des zoonoses canines sont des bactéries, des parasites ou des virus. Ces pathologies se transmettent soit directement à l’être humain par le biais de morsures, léchages, griffures ou par simple contact, soit indirectement, lorsque le chien souille le milieu par des excréments ou des poils porteurs de parasites par exemple. Elles peuvent également être transmises par un hôte intermédiaire (tique ou moustique) qui récupère le microbe sur un chien malade et le véhicule ensuite jusqu’à l’Homme.

Zoonoses d’origine bactérienne

• La leptospirose

Les rats et les rongeurs portent principalement la bactérie à l’origine de cette maladie, mais le chien peut également être porteur de la bactérie. Lorsque les rongeurs urinent sur le sol et dans l’eau, ils les contaminent, de sorte qu’un chien peut ensuite contracter la maladie en buvant de l’eau contaminée. La maladie se transmet ensuite à l’Homme par le biais des urines, ou par contact cutané avec une plaie ou une muqueuse du chien.

Chez le chien, la leptospirose entraîne une fièvre importante, une déshydratation, une grosse fatigue et une perte de poids visible.

Les principaux symptômes de la leptospirose chez l’Homme sont de la fièvre, une jaunisse, une insuffisance rénale et des syndromes hémorragiques. Comme chez le chien, la maladie peut conduire au décès de la personne malade si elle n’est pas traitée.

• La brucellose

Le chien malade peut transmettre la bactérie à l’Homme ou à des congénères par le biais de ses sécrétions.  La maladie peut mener à terme à la stérilité du chien atteint. La brucellose humaine peut quant à elle être bénigne, sévère ou chronique selon les individus. Elle se manifeste par des symptômes grippaux classiques (maux de tête, fièvre, fatigue). Dans les cas graves, elle peut même parfois aboutir à la mort du malade.

• La pasteurellose

La bactérie est sans danger pour le chien : la pasteurellose ne survient donc que chez l’être humain. La transmission du chien à l’Homme se fait par léchage d’une plaie, lors d’une griffure ou lors d’une morsure de chien. Les symptômes sont surtout une inflammation et une suppuration au niveau de la plaie. Le meilleur moyen d’empêcher la contamination est de désinfecter immédiatement toute plaie, griffure ou morsure.

• La tuberculose

La tuberculose est transmise par les voies aériennes, par voie cutanée ou par des sécrétions diverses. Un chien infecté par la tuberculose peut sembler en bonne santé, ne présentant aucun symptôme de la maladie. Les symptômes de la tuberculose chez l’être humain prennent la forme d’une toux persistante souvent accompagnée de crachats, de fièvre, d’une grande fatigue, d’une perte d’appétit, de sueurs nocturnes et d’une perte de poids conséquente.

Zoonose d’origine virale

La rage est la seule zoonose canine virale transmissible à l’Homme. Le chien infecté transmet le virus à l’être humain via une morsure ou une griffure.

Schématiquement, la rage est une infection du cerveau. Que cela soit chez le chien ou l’être humain, le virus s’attaque au système nerveux, perturbant les neurones qui régulent l’activité cardiaque et respiratoire. Après quelques jours à quelques mois d’incubation, on constate une difficulté à avaler, de l’anxiété et de l’agitation. Chez le chien, les symptômes les plus représentatifs de la rage sont une agressivité exacerbée, des morsures intempestives, ou encore une salivation excessive. Une fois les premiers symptômes déclarés, la maladie évolue très rapidement vers la mort en quelques heures à quelques jours. Aucun traitement n’est disponible, et les cas de guérison sont véritablement exceptionnels, autant chez l’Homme que chez le chien.

Zoonose d’origine parasitaire

• Toxocarose

La toxocarose, surtout transmise par les jeunes chiens, est une zoonose due aux larves d’un ver rond. Les enfants sont les premiers touchés et sont infectés le plus souvent en portant à leur bouche leurs mains après avoir touché des matières souillées par les selles d’un animal contaminé, comme par exemple du sable.

Les symptômes de la toxocarose chez le chiot infecté sont des retards de croissance et de développement, un abdomen gonflé, de la toux, des écoulements nasaux et des vomissements. Le chien adulte est porteur sain.

Les signes de la toxocarose chez l’être humain sont assez différents : on note une altération de l’état général, avec un grossissement du foie et de la rate, des troubles respiratoires et neurologiques, une fièvre capricieuse, une fatigue chronique et des douleurs articulaires et musculaires.

• L’échinococcose

L’échinococcose est une maladie bénigne pour le chien, mais potentiellement mortelle pour l’Homme. Les échinocoques sont des vers intestinaux plats, de 2 à 3 mm seulement. La contamination se fait par ingestion de baies ou de légumes souillés par les selles d’animaux infectés, ou plus directement par la salive. Les chiens infestés présentent peu de symptômes : on parle de portage sain. En revanche, les symptômes de l’échinococcose chez l’être humain sont bien plus problématiques : les larves se développent lentement dans le foie de la personne parasitée, de sorte que la maladie peut ne se manifester plus de 10 ans après la contagion.

• Leishmaniose

La leishmaniose est une maladie à vecteur transmise par une sorte de moustique, que l’on trouve partout sur la planète. Tout comme le moustique, il se nourrit de sang en piquant sans distinction aucune le chien ou l’humain. Chez le chien, les symptômes sont une perte de poils (en particulier autour des yeux), un amaigrissement et des lésions de la peau et des griffes. La mort peut survenir s’il n’est pas pris en charge rapidement. C’est une maladie très grave chez l’homme, voire mortelle, qui atteint principalement les personnes immunodéprimées ou les enfants. Les symptômes les plus dangereux sont des poussées de fièvre irrégulières, une perte de poids importante, de l’anémie, ou encore une augmentation du volume de la rate et du foie.

• Teigne

La teigne est une maladie de la peau causée par un champignon parasite. L’Homme est infecté par contact cutané avec les poils d’un chien parasité, par l’intermédiaire d’un objet, ou même simplement en se trouvant dans un lieu infecté. Les femmes et les enfants sont les plus sensibles. Chez le chien, la maladie provoque une perte de poils plus ou moins importante, localisée ou diffuse. Chez l’être humain, elle a pour symptômes des lésions cutanées généralement peu graves, de forme circulaire. Le champignon peut infecter les espaces sous les ongles, sous l’aine, entre les doigts de pieds, mais aussi envahir les cheveux et les poils, où peuvent alors apparaître des plaques, des croûtes et des pellicules.

Nous venons de voir que les zoonoses canines les plus importantes peuvent être très dangereuses pour l’homme. Par conséquent, un bon moyen de limiter les risques d’être soi-même malade est de veiller à garder son chien en bonne santé. Cela passe notamment par un toilettage, une vermifugation et une vaccination adéquate, ainsi que par des mesures d’hygiène simples, comme le fait de se laver les mains après avoir caressé un animal, même s’il s’agit du sien. Il faut bien vacciner son chien contre la rage et la leptospirose, bien le traiter contre les parasites externes, bien le vermifuger tous les 3 mois avec un vermifuge polyvalent prescrit par le vétérinaire traitant.

M.DIGUER – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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C’est pour cette raison qu’il est important de connaître les obligations pour les propriétaires possédant (ou voulant acquérir) un chien de compagnie. De plus, certaines obligations sont reconnues par la loi et peuvent faire l’objet d’amendes, voire de prison si ces dernières ne sont pas respectées.

Les obligations valables pour tous les chiens de compagnie

La loi du 16 février 2015 est historique puisqu’elle a donné à l’animal, un statut d’être vivant doué de sensibilité. En effet, depuis 1804 (rédaction du Code civil), les animaux étaient considérés comme « choses », et n’avaient donc pas de personnalité juridique. Avec ce statut, le propriétaire possède des obligations vis-à-vis de son chien :

• Assurer le bien-être de son chien

Le chien doit pouvoir s’abriter dans un environnement aéré, suffisamment éclairé et chauffé avec une prise quotidienne de nourriture et d’eau. Si le canidé dispose d’un enclos, ce dernier doit mesurer au minimum 5 m², être débarrassé des excréments quotidiennement et comporter une zone ombragée. Seul le chien adulte peut être attaché. En cas de manquement à ces principes, le contrevenant encourt une amende de 750€, ainsi que le placement de l’animal dans une association. La gendarmerie, la police, ou une association protectrice doivent être contactées si une maltraitance est constatée. En cas de sévices graves et d’actes de cruauté, il s’expose à 2 ans de prison et 30 000€ d’amende.

• Acquisition légale de l’animal

Si vous faites l’acquisition (gratuite ou payante) d’un chien, il doit être âgé de plus de 8 semaines. Avant cet âge, un chiot n’est pas sevré. La vente ou le don gratuit d’un animal de compagnie à un mineur est possible uniquement avec le consentement des parents ou des personnes exerçant l’autorité parentale.

• Identification du chien

L’identification d’un chien est obligatoire, et ce, à partir de ces 4 mois et avant toute cession. Pour ce faire, vous avez le choix entre l’identification par tatouage ou par puce électronique. Elle doit être réalisée par le propriétaire qui cède l’animal et effectuée par un vétérinaire. L’identification de votre chien peut être contrôlée par les policiers municipaux et les gardes champêtres et son absence peut être verbalisée.

• Ne pas laisser divaguer son chien

L’article 213-2 du code rural stipule qu’il est interdit de laisser un chien se balader seul etsans surveillance. La divagation d’un chien est une infraction passible d’amende, assortie d’une mise en fourrière de l’animal. Si l’animal est identifié, son propriétaire ne peut le reprendre dans un délai de 8 jours qu’après s’être acquitté du paiement des frais de fourrière. Passé ce délai, l’animal peut être remis à une association de protection des animaux. Le fait de laisser divaguer un chien peut être puni d’une amende de 150 €. Le tribunal peut décider de confier définitivement l’animal à une fondation ou une association de protection animale.

• Ne pas être dérangeant pour le voisinage

Si votre chien gêne le voisinage, principalement par des aboiements intempestifs, ou s’il cause des dégâts des biens collectifs, une plainte peut être déposée. Le juge se prononcera alors sur le caractère excessif ou non des aboiements. Vous encourrez une amende pour tapage diurne ou nocturne qui peut atteindre 450 €.

• Être responsable des dommages provoqués par l’animal

En tant que propriétaire du chien, vous êtes responsable des dommages matériels ou corporels qu’il peut causer à autrui (article 1385 du Code civil). Il suffit de démontrer le « rôle actif » de l’animal dans le dommage causé à un tiers. En cas de trouble prouvé, l’amende du propriétaire peut aller jusqu’à 450€, l’animal peut être confisqué voire euthanasié et le bail peut être résilié si le propriétaire de l’animal est locataire. En cas de blessure sérieuse, une peine de prison peut être requise contre le propriétaire.

Que votre animal soit reconnu comme dangereux ou de compagnie, vous devez rapidement vous manifester auprès de votre assureur pour être couvert par votre garantie responsabilité civile. Vous avez précisément 5 jours pour lui adresser une déclaration de sinistre. L’assureur va estimer le coût des dommages et procédera ensuite à l’indemnisation des victimes. Selon le montant chiffré, vous pourrez avoir à payer une franchise.

• Retirer les déjections du chien

Par mesure d’hygiène publique, vous êtes tenu de ramasser les déjections de votre chien à chaque fois que celui-ci se soulage sur un trottoir, un parc ou tout autre espace public. Le propriétaire qui laisse les déjections de son animal sur la voie publique encourt une amende de 68 € s’il est pris en flagrant délit (article L. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales).

• Vaccination du chien

En France, la vaccination n’est pas obligatoire mais fortement conseillée. Cependant, si vous envisagez de voyager avec votre chien, sachez que pour franchir la frontière, il est exigé une certification de vaccination contre la rage. Si vous voyagez hors de France, il faut se renseigner auprès des ambassades des pays concernés pour connaitre les vaccins obligatoires.

• Prise en charge de la mort de l’animal

Si votre chien pèse moins de 40 kg, vous pouvez en général l’enterrer dans votre jardin, mais à une distance d’au moins 35 mètres des premières maisons, puits et ouvrage d’adduction d’eau potable. Si en revanche, votre chien pèse plus de 40 kg, vous devez faire appel à un équarrisseur qui viendra enlever le cadavre sous 48 heures. Vous pouvez aussi demander à votre vétérinaire de faire incinérer votre chien.

• Déclaration des cas de morsure

Vous êtes obligé de déclarer en mairie toute morsure de votre chien envers une personne. Il faut également que votre animal soit consulté par un vétérinaire dans les 24 heures qui suivent la morsure puis deux autres fois à une semaine d’intervalle. Le chien mordeur devra subir une évaluation comportementale, dont le résultat sera communiqué au maire.

• Savoir les lieux où les chiens sont acceptés

Une mairie peut interdire à un chien l’accès à certains lieux, comme les magasins d’alimentation, certains parcs ou lieux publics, à l’exception des chiens guides d’aveugles. Il faut aussi savoir que « dans les bois et forêts, il est interdit de promener des chiens non tenus en laisse en dehors des allées forestières pendant la période du 15 avril au 30 juin » (arrêté du 16 mars 1955).

• Abandonner son chien de façon légale

Si vous ne pouvez pas garder votre chien et que vous ne connaissez personne à qui le donner, vous pouvez le conduire au refuge le plus proche de chez vous, et ce, sans avoir à vous justifier. Dès la signature du certificat d’abandon, l’animal devient la propriété de l’association gérant le refuge. Votre animal pourra alors être adopté par un nouveau propriétaire. Un abandon illégal est passible de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Les obligations des propriétaires valables pour les chiens de catégorie 2

Les chiens dangereux sont classés en deux catégories :

• catégorie 1 qui correspond aux chiens d’attaque
• catégorie 2 qui sont les chiens de défense et de garde

Avant toute acquisition, le futur propriétaire du chien doit suivre une formation à ses frais qui se déroule en une journée. Une fois acquis, le chien doit subir une évaluation comportementale par un vétérinaire agrée entre 8 mois et 1 an. Ensuite, le propriétaire doit effectuer une demande de permis de détention à la mairie. À l’extérieur, votre chien doit avoir une laisse et une muselière. Les chiens de seconde catégorie sont les chiens de race American Staffordshire terrier, Rottweiler, Tosa et tous les chiens assimilables par leurs caractéristiques morphologiques aux chiens de race Rottweiler, non-inscrits au livre des origines français (LOF).

Vous n’avez pas le droit de détenir un chien faisant partie de cette catégorie appelée « chiens de garde et de défense » ou « chiens de 2^e catégorie » si vous êtes mineur, majeur sous tutelle, si vous avez été condamné pour un crime ou à une peine d’emprisonnement ou si la propriété ou la garde d’un chien vous a été retirée. La détention d’un chien de 2^e catégorie par une personne non autorisée est passible de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende. Des peines complémentaires peuvent aussi être prononcées.

Vous devez avoir une assurance Responsabilité Civile qui garantit votre responsabilité civile pour les éventuels dommages que votre chien pourrait causer à des tiers. Les dommages causés par un chien de catégorie 2 ne sont donc pas couverts par la garantie responsabilité civile classique de l’assurance habitation. L’absence d’assurance est passible d’une amende d’un montant maximal de 450 €. Vous devez tenir votre chien en laisse et lui mettre une muselière lorsque vous circulez sur la voie publique, les lieux publics et les transports en commun. Si vous ne respectez pas ces dispositions, vous risquez une amende de 15 000 € et jusqu’à un an de prison pour mise en danger d’autrui. La stérilisation d’un chien de catégorie 2 est non obligatoire comparée aux chiens de catégorie 1. La vaccination contre la rage est obligatoire.

Le propriétaire d’un chien possède donc beaucoup d’obligations à partir du moment où il possède l’animal. Ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère et il faut bien réfléchir avant d’adopter un animal dans son foyer. De plus, il est de plus en plus fréquent que les propriétaires s’orientent vers des assurances pour animaux, pour les aider au financement divers et variés qu’exige la possession d’un chien.

M.DIGUER – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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L’obésité est la maladie multifactorielle la plus répandue dans les pays industrialisés pour nos animaux de compagnie. Les animaux de compagnie sont de mieux en mieux nourris par leur propriétaire. Cependant, bien nourrir son animal ne veut pas dire le nourrir avec de trop grandes quantités, car cela risque de nuire à sa santé.

En effet, seulement quelques grammes peuvent suffire à rendre votre animal en surpoids. C’est pour cette raison qu’il est important de connaître les facteurs qui favorisent la prise de poids chez nos animaux de compagnie afin de l’éviter.

Comment savoir si nos animaux de compagnie sont en surpoids ?

Les femelles sont plus sensibles à la prise de poids que les mâles, mais les deux y sont sujets. Il existe des tableaux de référence par race, pour connaître le poids optimal de votre animal.

Une méthode simple pour savoir si votre animal est en surpoids est de le palper au niveau des côtes : lors de la palpation, on doit facilement sentir les dernières côtes et lorsque l’on palpe vers l’avant on ne doit pas sentir les côtes de la même manière. Si vous avez du mal à sentir les côtes ou que vous sentez une masse de graisse entre la peau et les dernières côtes, votre animal est en surpoids.

Ceci peut se vérifier en allant voir le vétérinaire qui saura vous dire si votre animal est en surpoids et comment gérer ce problème. Un animal est considéré comme étant en obésité lorsque son poids est supérieur de 20 % à son poids standard.

Les facteurs favorisant la prise de poids

• La stérilisation

La stérilisation diminue le besoin énergétique de nos animaux de compagnie d’environ 30%. Cependant, beaucoup de nos animaux de compagnie se nourrissent de la même manière avant et après l’opération. Ceci est un facteur qui risque de faire grossir votre animal de façon conséquente. Il est donc important de prendre ses précautions lorsque l’on réalise cette intervention pour son animal.

• La race

Les races prédisposées sont les suivantes : Labradors Retriever, Golden Retriever, Chow Chow, Berger d’Ecosse, Cockers, Beagle, Teckel, Basset Hound, Terre Neuve, Saint Bernard, Bouvier Bernois et Cavalier King Charles, Cairn et Scottish Terrier, Shetland Sheepdogs, Rottweilers et Colley. Il faut donc prêter une attention particulière à la prise de poids si vous possédez une de ces races.

Les chiens Retrievers seraient même cinq fois plus concernés par l’obésité que toutes les races de chiens confondues, et cela, à cause de leur adaptation à leur mode de vie de Retriever de gibier d’eau en pays froid.

• Le sexe

Les femelles apparaissent comme étant les plus touchées par l’obésité : 60% des chiens obèses sont des femelles. En effet, les hormones sexuelles influencent le poids corporel, en agissant à la fois sur le comportement alimentaire et sur le métabolisme cellulaire. Cela n’exclut pas la prise de poids chez les mâles.

• Apport de nourriture trop importante et manque d’activité physique

Au final, 75% à 80 % des propriétaires ont tendance à sous-estimer le surpoids de leur compagnon. De plus, il a été montré que les propriétaires de chiens et de chats obèses avaient des comportements particuliers, comme les regarder manger et leur donner plus de récompenses. Cependant, les récompenses sont les sources les plus importantes à l’origine de l’obésité chez nos animaux de compagnie, il faut donc les réguler.

Le mode de vie du propriétaire influe largement sur le risque d’obésité canine. En effet, ce risque est augmenté si les propriétaires sont âgés, car ils ont un lien très fort avec leur animal. De plus, si les propriétaires sont sédentaires, les animaux ont tendance à l’être aussi, ce qui favorise la prise de poids par manque d’activité physique. Une publication a conclu que les chiens qui ne faisaient que 30 minutes d’exercice par jour étaient plus souvent en surpoids que les chiens faisant plus d’exercice. Les chiens ont besoin d’être sorti pour une activité physique au moins 3 fois par semaine.

• Dysendocrinie (problème de sécrétion d’hormones)

Des maladies qui montrent des problèmes dans la sécrétion des hormones chez nos animaux de compagnie peuvent être à l’origine d’une prise de poids beaucoup plus importante telle que le syndrome de Cushing, l’hypothyroïdie, l’hyperinsulinisme et acromégalie. Le diabète sucré aussi est un facteur de risque qui peut être à l’origine de l’obésité chez nos animaux de compagnie.

La lutte préventive pour éviter la prise de poids

• Changer l’alimentation lors de la stérilisation

Après la stérilisation, les besoins énergétiques baissent de 30%. Il existe donc des croquettes adaptées pour les animaux stérilisés qui permettent de leur apporter l’énergie nécessaire sans les faire grossir. Il faut donc prévoir de changer les croquettes de votre animal suite à cette intervention. De plus, il est fortement conseillé de rationner votre animal suite à une stérilisation, car ceci permet de contrôler les quantités de nourriture ingérées.

• Rationnement de l’animal et activité physique

Une ration à 60 % humide (pâtés) et 40 % sèche (croquettes) permet aux chats de limiter la prise de poids, mais cela n’est pas vrai pour les chiens. Pour les chiens, il est donc important de rationner leur apport alimentaire en suivant les indications qui se trouvent sur les paquets de croquettes et de pâtés. De plus, il est important d’assurer une activité physique à votre animal de compagnie pour qu’il puisse se dépenser et éviter qu’il ne se retrouve en surpoids.

Les risques associés à une prise de poids trop importante

Un surpoids de seulement 20% (qui est donc la définition de l’obésité) peut augmenter considérablement le risque de maladies graves telles que le diabète, l’arthrose, les calculs urinaires ou les maladies cardiovasculaires.

• Arthrose

L’arthrose résulte d’une atteinte chronique dégénérative des articulations synoviales touchant la surface des cartilages articulaires. Elle peut être la conséquence d’un excès d’embonpoint avec une activité physique réduite qui produit un engourdissement articulaire. Il existe un cercle vicieux douleur-immobilisation-aggravation de l’arthrose.

• Diabète sucré

Le diabète sucré est une des maladies qui touche majoritairement les animaux en surpoids. Lors d’obésité, il est intéressant de suivre la glycémie, à jeun en première intention, même en l’absence de signes cliniques.

• Maladies liées à des problèmes hormonaux

Le lien entre obésité et hyperadénocorticisme est complexe, mais des études ont montré un hypercortisolisme dans 25% des cas chez les chiens obèses. De plus, une étude a montré que 42 % des chiens étaient hypothyroïdiens.

• Trouble cardiovasculaire

L’obésité provoque une accumulation de graisses péricardiques et entraîne une augmentation du travail cardiaque conduisant à une atteinte cardiaque et respiratoire. En effet, elle favorise l’insuffisance cardiaque congestive, l’hypertension, la thrombose de la veine cave caudale, l’hypoxie du myocarde et l’endocardiose valvulaire.

De nombreuses autres atteintes fonctionnelles de l’organisme peuvent être citées pour vous montrer l’importance d’éviter une prise de poids chez vos animaux de compagnie :

• L’insuffisance hépatique
• La pancréatite aigüe
• Les maladies de l’appareil urinaire
• Les cancers
• Les maladies de l’appareil reproducteur.

L’obésité entraîne ainsi une accélération du processus de vieillissement, une altération prématurée de la qualité de vie et une diminution de l’espérance de vie.

Il est donc important de savoir reconnaître l’état de santé physique de votre animal pour pouvoir prendre en charge ce surpoids le plus précocement possible. Ceci évitera qu’il ne développe des maladies très difficiles à éradiquer. Pour cela, il est important de garder en tête qu’une activité physique ainsi qu’une alimentation adéquate permettent d’éviter le surpoids chez nos animaux de compagnie. L’obésité est souvent négligée chez nos animaux, mais elle est pourtant néfaste pour eux.

M.DIGUER – École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA)

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